V- LES FAITS D’ARMES HISTORIQUES


V-1- Campagne de France (1814)

(Règne de Napoléon Bonaparte « Napoléon Ier »)

 

Le 28 février 1814 : Bataille du Gué-à-Tresmes.

 

Le Feld-Maréchal Blücher, commandant l'armée coalisée de Silésie, poussa devant lui les corps des Maréchaux Mortier et Marmont. Le général Vincent, commandant l'avant-garde du Maréchal Mortier, rencontra à proximité de Varreddes la cavalerie du corps prussien du Général Kleist et les fît se replier jusqu'au Gué-à-Tresmes, où se trouvait en position le corps principal ennemi. 

 

La division de la garde impériale, sous les ordres du Général Christiani, étant alors arrivée avec son artillerie, canonna vivement le village. Pendant que ce général l'attaquait de front, il engagea par contournement le régiment des chasseurs-flanqueurs, et les Prussiens en furent délogés. Le Général Christiani pris donc possession du village du Gué-à-Tresmes.

 

Le Général Kleist ayant fait rompre le pont de Lizy, s'établit à Fulaines, et le Maréchal Mortier resta à Lizy. L'ennemi perdit dans cette confrontation quatre cents hommes, dont deux cents prisonniers, les Français perdirent 250 hommes. (Le département de l’Aisne en 1814, Édouard Fleury, deuxième édition, 1858) (Napoléon : La dernière bataille Témoignagnes 1814-1815, Christophe Bourachot, 2014) (Revue des deux mondes, Tome 70, 1885)

 

Le 18 août 1867, après souscription populaire, la statue équestre de Napoléon Ier créée par Charles-Pierre-Victor Pajol (Fils du Général Claude-Pierre Pajol qui fît une charge héroïque à la bataille de Montereau), sculpté par Loichemolle (sculpteur à Paris) et construite par Léon Bourguignon sur la place de la Légion d’Honneur, est inaugurée à Montereau-Fault-Yonne en commémoration de la bataille du 18 février 1814 de Montereau-Fault-Yonne et des combats de Nangis, Mormant, Cutrelles, Villeneuve-le-Comte (actuel Villeneuve-les-Bordes), Valjouan, Gué-à-Tresmes, la Ferté-sous-Jouarre, Nemours, La Ferté-Gaucher, Provins, Claye et Mareuil-sur-Ourcq. En plus de la statue équestre de Napoléon Ier, on peut découvrir deux fresques en bronze, dont la première relate la charge héroïque du Général Claude-Pierre Pajol sous laquelle on peut lire « Le brave Pajol à la tête de sa cavalerie culbute dans la Seine et l’Yonne les Autrichiens et les Wurtembergeois », et la seconde relate une scène de guerre avec Napoléon Bonaparte qui déclara à ses hommes « Ne craignez rien mes amis, le boulet qui doit me tuer n’est pas encore fondu ». (Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement deProvins. Provins et sa région. 1997)

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V-2- Guerre Franco-Prussienne (1870)

(Règne de Napoléon III - Troisième République)

 

En 1870, le 19 juillet, la Guerre entre la France et le Royaume de Prusse est déclarée.

 

En 1870, le 2 septembre, Napoléon III capitule ce qui conduit à la proclamation de la troisième République Française qui poursuit le combat.

 

Le 10 septembre 1870, le Général Reyau (qui se replie avec ses troupes sur Meaux) ordonne au Général Cousin (Commandant du détachement du 9e de cuirassiers) d’établir et de renforcer ses positions militaires sur Congis. En cas de menace sur ses positions, le Général Cousin doit se replier sur Clay ou Dammartin. (La guerre de 1870-71, l’investissement de Paris, tome II Chatillons, documents annexes, 1909)

 

Le 10 septembre 1870, le Capitaine d’Agon (9e chasseurs) quitte lizy avec un peloton de 35 cavaliers pour mener des reconnaissances dans les environs. Il découvre que 400 à 500 cavaliers du 8e dragons prussiens et 1200 à 1500 fantassins du 51e de ligne occupent Château-Thierry. Essuyant des attaques de l’armée prussienne, il se replie avec ses hommes à Montreuil-aux-Lions. Il rejoint par la suite avec ses hommes le bivouac de la cavalerie cantonné à Congis. (La guerre de 1870-71, l’investissement de Paris, tome II Chatillons, documents annexes, 1909)

 

Le 11 septembre 1870, le Général Reyau informe le ministre de la guerre de la répartition de ses forces armées dans la région et confirme la position du Général Cousin à Congis avec le 9e chasseurs, spahis. Les troupes prussiennes menacent Meaux par le côté de Coulommiers et de Lizy. Craignant d’être encerclé, le Général Reyau donne l’ordre aux troupes du Général Cousin de quitter Congis pour se rendre sur Saint-Soupplets avec ses cinq escadrons. (La guerre de 1870-71, l’investissement de Paris, tome II Chatillons, documents annexes, 1909)

 

Le 12 septembre 1870, le Général Cousin envois des reconnaissances pour détruire les ponts du canal de l'Ourcq au Nord de Meaux et sur Lizy. L'ennemi arrive en forces à Lizy au moment où̀ le pont est détruit. Un seul pont à Congis leur reste accessible, ce dernier est donc occupé par les soldats Prussiens. (La guerre de 1870-71, l’investissement de Paris, tome II Chatillons, documents annexes, 1909)

 

Le 13 septembre 1870, le Général Cousin informe le Général Reyau, qu’un régiment de cavalerie prussien s’est installé à Congis. (La guerre de 1870-71, l’investissement de Paris, tome II Chatillons, documents annexes, 1909)

 

Le 13 septembre 1870, les soldats Prussiens s’installent à l’hôtel de ville de Meaux. (Histoire contemporaine de la ville de Meaux suivie d'une description sommaire de la rivière de Marne et de son système de canalisation, etc- Gaspard Morot, 2008)

 

Le 15 septembre 1870, le roi de Prusse Guillaume 1er et Bismarck arrive à Meaux. (Histoire contemporaine de la ville de Meaux suivie d'une description sommaire de la rivière de Marne et de son système de canalisation, etc- Gaspard Morot, 2008)

 

Le 10 mai 1871, l'armistice général est proclamé, le France perd l’Alsace et la Lorraine.

 

En 1871, la Seine-et-Marne redevient un territoire libre français.

 

En 1873, le Royaume de Prusse évacue ses troupes des derniers territoires occupés après versement de la rançon. (Musée de la Guerre de 1870, Loigny-la-Bataille) (La guerre au jour le jour 1870-l871 suivie de considérations sur les causes de nos désastres, le Baron a. Du Casse, 1875)

 

En 1912, après l‘inauguration de l’hôtel des Postes de Congis, les anciens combattants de 1870-1871 reçoivent leurs médailles commémoratives. (Journal Le Petit Parisien, 28 octobre 1912)


 

V-3- Première Guerre Mondiale

(Du 28 juillet 1914 au 11 novembre 1918)

 

Le 3 Aout 1914 : L’Allemagne déclare la guerre à la France.

 

Le 5 septembre 1914 : La Bataille de l’Ourcq commence, ce sera les prémisses de la Bataille de la Marne.

 

Le 5 - 9 septembre 1914 : Notre territoire sera défendu avec vigueur et de nombreuses pertes au sein des deux régiments de Brigade de Chasseurs Marocains à Pied du Général Ditte, le 246e Régiment d’Infanterie de zouaves et la 8e Division d’Infanterie entre autres contre la 3e Division d’Infanterie et l’artillerie lourde Allemande.

 

Le 6 septembre 1914 : Le Général Gallieni réquisitionne les Taxis Parisiens, c’est le début des mythiques Taxis de la Marne qui vont conduire les renforts sur le front.

 

Le 8 septembre 1914 : Le château du Gué-à-Tresmes servait déjà d’État-Major au Général Von Trossel, commandant l’artillerie lourde Allemande positionnée sur le versant de la colline du parc. Trois otages de Varreddes (Mérillon Louis-Auguste, Denis Jules et Denis Barthélémy) seront chargés de transporter et d’enterrer les morts du champ de bataille. Ils passeront deux nuits enfermées dans le sous-sol du château. Destruction à l’explosif du pont d’Isles-les-Meldeuses par les allemands lors de la retraite de la Marne. (Archives-nationales) (Rapports et procès-verbaux d'enquête de la commission instituée en vue de la commission instituée en vue de constater les actes commis par l'ennemi en violation du droit des gens (décret du 23 septembre 1914). Tome 1)

 

Le 10 septembre 1914 : La retraite de l’armée Allemande permettra aux otages de s’échapper du château et de rejoindre leur village.

 

Pendant cette retraite Allemande, de grandes quantités de munitions (stock de balles et d’obus) sont abandonnées sur les bords de route.

 

Au départ de l’armée Allemande du château du Gué-à-Tresmes, le parc est jonché de tombes et les salons sont dévastés. (Journal Le Flambeau grand magazine de luxe hebdomadaire n°23, 30 octobre 1915)

 

(De gauche à droite, photos d’une entrée du château, du côté jardin du château et de l’état-major Allemand. (Source gallica.bnf.fr/BnF : Le Panorama de la guerre de 1914, Levêque, Henri, 1914)

(De gauche à droite, photos des tombes fleuries d’officiers allemands et d’un salon du château du Gué-à-Tresmes dévasté). (Source gallica.bnf.fr/BnF : Journal Le Flambeau grand magazine de luxe hebdomadaire n°23, 30 octobre 1915) (Les Hommes du jour, 1914)

 

Sur cette même période, les soldats allemands prennent des ôtages à Varreddes, parmi eux Monsieur Jourdaine 73 ans, un natif de Congis. Les ôtages sont contraint par la suite d’effectuer à marche forcée la retraite des soldats. Monsieur Jourdaine est épuisé, il est exécuté sur le champ. Il repose en paix dans notre cimetière communal comme le témoigne Monsieur Fonteny Auguste adjoint au maire de Congis. (Rapports et procès-verbaux d'enquête de la commission instituée en vue de la commission instituée en vue de constater les actes commis par l'ennemi en violation du droit des gens (décret du 23 septembre 1914), Tome 2) (Rapports et procès-verbaux d'enquête de la commission instituée en vue de la commission instituée en vue de constater les actes commis par l'ennemi en violation du droit des gens (décret du 23 septembre 1914). Tome 1, Maringer, George)

 

Le village de Congis occupé pendant deux à trois jours n’est pas plus épargné que Varreddes. Les soldats allemands en pleine retraite arrêtent l’Abbé Leroy soupçonné de faire des signaux du haut du cloché à l’armée française. Les habitants restants seront tous rançonnés et pillés. Monsieur Dalissier n’ayant pas d’argent sur lui fût exécuter sur le champ. La troupe ennemie s'apprête à incendier le village avec de la paille, du pétrole et des grenades incendiaires quand elle fût interrompue par le son du clairon d’un détachement de l’armée française et anglaise arrivant dans le bourg comme le témoigne Monsieur Fonteny Auguste adjoint au maire de Congis. (Rapports et procès-verbaux d'enquête de la Commission instituée en vue de constater les actes commis par l'ennemi en violation du droit des gens (décret du 23 septembre 1914), 1915) (Le Moniteur scientifique du Docteur Quesneville : journal des sciences pures et appliquées, compte rendu des académies et sociétés savantes et revues des progrès accomplis dans les sciences physiques, chimiques et naturelles / directeurs : P. Schutzenberger, G. Quesneville 1890-1926) (le Journal Le Réformiste, Paris, 15 octobre 1914)

 

Un fait, peu connu pour la grande guerre, c’est la participation à nos côtés dans ce conflit des vaillants soldats d’Afrique que sont les Goumiers Marocains, unités d’infanterie légères de l'armée d'Afrique qui ont existé de 1908 à 1956. (Journal Le Flambeau grand magazine de luxe hebdomadaire n°23, 30 octobre 1915)


(Tableau représentant une colonne de prisonniers Allemands encadrée par des Goumiers en 1914). (Source gallica.bnf.fr/BnF : Journal Le Flambeau grand magazine de luxe hebdomadaire n°23, 30 octobre 1915)

 

En 1918 (31 mai) : La 3ème Division de Cavalerie est cantonnée dans la commune, en prévision d’engagements prochains. (Revue militaire générale : la liaison des armes, publiée sous la direction du Général H. Langlois, 1920)

 

À la fin de la guerre, la commune de Congis érigea un obélisque près de l’église Saint Rémi pour mémoire et en hommage aux 34 concitoyens morts pour la France. Le monument porte l’inscription « La Commune de Congis Reconnaissante à ses Enfants Morts pour la Patrie ».

 

Un second monument en forme de bout de mur accolé à un tronc d'arbre factice en béton perforé d’un obus fût érigé dans le cimetière communal avec l’inscription « A Nos Frères d’Armes Morts Héroïquement pour la FRANCE 1914-1918, Les Anciens Combattants Reconnaissants ».

 

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Nous rendons hommages ici à de nombreux natifs du village qui ont participé héroïquement à cette guerre.

 

 

 (Archives du Grand Mémorial, Ministère de la Culture)

 

En 1918, c’est la fin de la Première Guerre Mondiale mais pas complètement. C’est l’histoire de Monsieur Pellerin Gaston engagé en début d’année 1918 (6e RA, puis 115e RAS de la 5e compagnie, et enfin 274e RA de la 21e compagnie) pour les combats en Allemagne. Puis après l’armistice, il s’embarque à Marseille sur le bateau à vapeur « Inhambane » (ex-navire Allemand ESSEN, 5878 T) à destination du Levant pour la guerre contre l’Empire Ottoman pour plusieurs années (Période Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie) et ne rentrera dans son foyer qu’en 1921. Mais aussi de Monsieur Teisset Jean engagé en début d’année 1917 (9e BRI) pour les combats en Allemagne, puis nommé caporal puis sergent au 3e BIL. En 1919, il s’embarque pour le Maroc avant de revenir qu’en 1920. (Archives privées)

 

En 2007, découverte d’une saignée protégée depuis quatre-vingt-treize ans par les bosquets du Gué-à-Tresmes, longue de plus de 150 m et profonde d'environ 60 cm. Il s'agirait de la tranchée la plus proche de Paris creusée par les troupes allemandes en septembre 1914. (Philippe Braquet, Le musée 1914-1918 de Villeroy)

 

N’oublions pas ces Hommes et Soldats libérateurs chaque 11 Novembre.

 

V-4- Deuxième Guerre Mondiale (1939-1945)

(3 septembre 1939- 8 mai 1945)

 

Le 3 septembre 1939, suite à l’invasion de la Pologne par la Wehrmacht, la France et le Royaume-Uni conformément au pacte qui les lient à la Pologne, déclarent la guerre à l’Allemagne.

 

Le 9 septembre 1939, les troupes françaises pénètrent en Sarre puis trois jours plus tard cessent leurs avancées avant de recevoir le 21 septembre l’ordre de replie.

 

D’octobre 1939 à Mai 1940, les troupes franco-britanniques, sous commandement français, sont repositionnées derrière la ligne Maginot. La ligne Maginot, du nom du ministre de la guerre André Maginot du gouvernement de Raymond Poincaré, est imaginée en 1922 et sa construction est débutée en 1929.

 

En Juin 1940, la ligne Maginot est enfoncée et contournée par les Ardennes par l’armée Allemande.

 

L’armée française va se positionner également sur deuxième ligne moins connue, la ligne Chauvineau du nom de son concepteur le Général Chauvineau (directeur du Génie de la région de Paris) qui l’imagine en 1931 et dont la construction fût réalisée entre juillet 1939 et mars 1940. (Les défenses de Paris 1840-1940, ressource des collections du Musée du génie)

 

La ligne Chauvineau consistait à créer une ligne de défense anti-char. Une partie de cette ligne de défense est composée de plus de 300 petits blockhaus au niveau du canal de l'Ourcq jusqu'à la Ferté-sous-Jouarre. Positionnement sur le secteur d’Isles-les-Meldeuses et Villers-les-Rigault d’un canon et d’une mitrailleuse (Certains de ces blockhaus sont encore visible aux abords du canal même si certains sont recouvert de végétation).

 

Le 24 mai 1940, le préfet de Seine-et-Marne, Monsieur Voizard rappelle que le repliement de la population civile est interdit pour ne pas gêner l’acheminement des troupes et du matériel militaire.

 

Le 10 juin 1940, le 59e RI (Régiment d’Infanterie) est positionné au nord entre Varinfroy à Lizy-sur-Ourcq et le 138e RI au sud de Lizy-sur-Ourcq à la confluence avec la Marne, au niveau de Trilport. Sur le secteur Nord Est, le Général Chauvineau positionne la 239ème DLI (Division Légère d’Infanterie) le long de l’Ourcq entre Varinfroy et Lizy-sur-Ourcq.

 

Le 9 juin 1940, Les premiers combats débutent vers Mareuil-sur-Ourcq.

 

Le 11 juin 1940 au matin, la VIIème armée ordonne de faire sauter tous les ponts sur l’Ourcq, de Mareuil à Lizy-sur-Ourcq. Les trois ponts de la commune de Congis et du hameau de Villers-les-Rigault sont détruits. Le pont sur le canal de l’Ourcq à Villers-les-Rigault a une brèche de 9 mètres. Tandis que le pont sur le bras Nord de la Marne à Villers-les-Rigault a une brèche de 15 mètres.

 

Le 12 juin 1940, la ligne Chauvinau est enfoncée. Le 12 juin au soir, le général Weygand donne l'ordre de retraite aux troupes.

 

Le 17 juin 1940, le Maréchal Pétain annonce sur les ondes radio, sa volonté d’armistice avec l’Allemagne.

 

Le 18 Juin 1940, Le Général De Gaulle lance son appel depuis Londres de continuer le combat contre l’Allemagne.

 

Le 22 juin 1940, l’armistice est signé dans la clairière de Rethondes à Compiègne par la délégation française (Général Huntziger, Mr Léon Noel, Vice-Amiral Luc, Général Bergeret) en présence de la délégation allemande (Chancelier Hitler, Maréchal Keitel, Maréchal Goering, Amiral Raeder, Ministre Rudolf Heiss, Ministre Von Ribentrop, Général Von Brautchich, Général Jodl). Après la signature de l’Armistice, Hitler donne l’ordre d’emmener le wagon ainsi que les monuments en Allemagne et de raser la clairière de Rethondes. (Mémorial de l’armistice, Musé armistice 14-18)

 

C’est le début de l’occupation Allemande (notamment le moulin de notre commune en ce qui concerne congis) et de la mise en place de la résistance.

 

Le 21 août 1944, 13 résistants (FFI, FFC, DIR) de Choisy-le-Roi sont volontaire pour une mission. Ils doivent surveiller une péniche et les entrepôts d’un dépôt de l’organisation Todt (entreprise au service du Troisième Reich à l’origine de la construction du Mur de l’Atlantique). Les soldats allemands n’ont pas encore évacué les lieux. Pendant la nuit, les 13 résistants sont par surprise capturés par des membres de la NSKK (National Socialistisches Kraftfahr Korps) à leur retour. La NSKK est une organisation paramilitaire de transport qui peut être constituée de volontaire de toute nation.

 

Dix jours plus tard, un garde forestier averti le Maire de Congis de la découverte de corps sans vie, avec les bras ligotés dans le dos, camouflés sous des branchages dans le bois du Gué-à-Tresmes. Sur les lieux, la présence d’un carnet permet d’identifier les victimes exécutées. Le Maire informa aussitôt la mairie de Choisy-le-Roi.

 

Le 6 septembre 1944, les corps des résistants sont inhumés au cimetière communal de Choisy-le-Roi.

 


(Source : Mémorial Gen Web)

 

Les communes de Congis-sur-Thérouanne et de Choisy-le-Roi partagent cette mémoire et commémorent le souvenir avec les monuments de la stèle des fusillés (route du Gué-à-Tresmes) et de la statue sur la place de la mairie.


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Le 28 août 1944, Lizy-sur-Ourcq est libéré par l’armée Américaine.

 

Avril 1945, le juge d’instruction Monsieur Vallée, après avoir émis un mandat d’arrêt, fait arrêté deux volontaires de la société Todt pour avoir dénoncé aux soldats allemands la présence des résistants de Choisy-le-Roi mais surtout d’avoir prêté la main à leur exécution. (Journal l’Aurore, Dimanche 22 avril 1945)

 

Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule.

 

Fin 1949, des années après la fin de la guerre, c’est enfin le fin des restrictions et la disparition des tickets de rationnement.

 

Nous rendons hommages ici à de nombreux natifs du village qui ont participé héroïquement à cette guerre.

(Sources : Service historique de la Défense, Ministère des Armées,

arrêté du secrétaire d'État à la défense chargé des anciens combattants en date du 24 octobre 2001)

 

À la fin de la guerre, la commune de Congis indiqua sur l‘obélisque près de l’église Saint Rémi pour mémoire et en hommage aux 17 concitoyens morts pour la France.


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N’oublions pas ces Hommes et Soldats libérateurs chaque 8 Mai.




Remerciements pour l’accessibilité des documents à la BnF, aux Archives Départementales et Nationales, aux archives de Chantilly et aux librairies des Universités d’Harvard, d’Oxford, du Michigan, du Minnesota, de New-York et de Californie.

 

 

                                                                Recherches et Rédaction par Yves Lepelletier

                                                                                                                                                           Docteur ès sciences de l’Université de Paris

                                                                                                                                                                            Conseiller Municipal


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